- TRENTE (CONCILE DE)
- TRENTE (CONCILE DE)On peut s’étonner de la place que le concile de Trente a tenue dans l’histoire de l’Église catholique et dans celle de l’Occident tout entier. Il s’ouvrit, en effet, dans un climat de scepticisme, avec des effectifs squelettiques, et il avait eu des antécédents fâcheux. Le concile de Bâle s’était dispersé en 1449. Celui de Pise, provoqué par Louis XII, n’avait été qu’une comédie politique. Celui du Latran (1512-1517) – le cinquième de ce nom – avait promulgué de sages réformes restées lettre morte. Pourtant l’idée conciliaire demeurait vivante. L’assemblée œcuménique apparaissait toujours comme «le dernier recours de l’Église dans les grandes détresses» et l’opinion restait sensibilisée au vœu et à l’espérance de ce remède miracle. Savonarole tenta de persuader Charles VIII de réunir un concile qui déposerait Alexandre VI. Quelques années plus tard, en 1518, l’Université de Paris, contre le concordat de 1516, et Luther, contre la citation qui le convoquait à Rome, firent l’une et l’autre appel à un concile général.L’attente du concileRome refusa de prendre à temps l’initiative salvatrice réclamée par Luther. Léon X et Clément VII pensaient qu’on ne pouvait plus revenir sur la solennelle condamnation des doctrines du moine augustin (bulle Exsurge Domine de 1520). Instruits par les précédents de Constance et de Bâle, ils redoutaient aussi une défaite de la papauté. Pontife depuis sept ans, Clément VII ne se décida qu’en 1530, sur la pressante demande de Charles Quint, à promettre de convoquer le concile... à la condition que les protestants reviendraient auparavant au catholicisme. Il ne fit donc rien. Paul III en revanche lança en 1536 la bulle de convocation. Pourtant neuf longues années s’écoulèrent avant l’ouverture des travaux. L’inertie romaine et surtout la guerre entre la France, d’un côté, l’Espagne et l’Empire, de l’autre, expliquent ce retard. En outre, François Ier craignait de voir le concile mettre fin aux divisions allemandes, dont la France profitait. Quant à Charles Quint, il insistait assurément pour l’ouverture de l’assemblée œcuménique, mais il aurait voulu limiter la tâche de celle-ci aux réformes disciplinaires, tandis qu’il cherchait par des «colloques» à trouver un terrain d’entente doctrinale avec les protestants d’Allemagne.Réuni vingt-cinq ans trop tard et conçu de part et d’autre de façon différente, le concile ne pouvait plus espérer réconcilier les chrétiens d’Occident. Pour les protestants, il devait: être «libre», c’est-à-dire ouvert aux théologiens réformés et aux laïcs; être supérieur au pape, qui ne pouvait être à la fois juge et partie; se tenir en Allemagne, lieu d’origine du conflit religieux. Or Rome refusait dès l’abord toute contestation de sa suprématie et toute remise en cause de la condamnation des thèses luthériennes. Elle désirait aussi que le concile siégeât en Italie, pays où la papauté avait les meilleurs moyens d’action. Enfin, avant même le début des travaux conciliaires, la rupture entre catholiques et protestants avait été consommée au colloque de Ratisbonne (1541). Le choix de Trente, ville italienne mais terre d’Empire, et la venue au concile de quelques représentants des princes de l’Allemagne réformée ne pouvaient plus modifier la situation. Le point de non-retour avait été atteint. Si Paul III, en 1541, annonça à nouveau le concile, ce fut, semble-t-il, pour trois raisons majeures: rendre confiance aux chrétiens indécis et confirmer les catholiques dans leur foi; empêcher la réunion d’un concile national allemand, qui n’aurait pas manqué de diminuer l’autorité de Rome et aurait probablement penché pour une certaine tolérance doctrinale; freiner au plus tôt la diffusion inquiétante des idées protestantes en Italie même. Paul III s’accrocha une nouvelle fois à l’idée conciliaire, en même temps qu’il organisait l’Inquisition (1542) et dans le même esprit. Ainsi s’expliquent les sentiments désabusés vis-à-vis de l’assemblée de Trente de tous ceux qui, contre l’évidence, croyaient encore possible une réconciliation entre catholiques et protestants.Une histoire mouvementéeRarement concile œcuménique fut autant que celui-ci bousculé par l’événement, traversé d’embûches de toutes sortes. Ouvert en décembre 1545, il dut émigrer à Bologne en mars 1547 à cause de la peste. Puis, en septembre 1549, Paul III le prorogea sine die parce que Charles Quint exigeait le retour à Trente et que le pape, brouillé avec l’empereur, s’y refusait. Jules III, en mai 1551, accepta la reprise des travaux à Trente, mais la guerre religieuse en Allemagne et les progrès des troupes protestantes dans le Tyrol firent peser une menace sur la ville même où siégeait l’assemblée, qui décida, en avril 1552, de suspendre ses séances. Elles ne reprirent qu’en 1562, car Paul IV (1555-1559) était hostile au concile et, de plus, il était entré en guerre contre les Habsbourg aux côtés de la France. La paix du Cateau-Cambrésis et l’avènement de Pie IV permirent, en janvier 1562, la réouverture d’un concile qu’on croyait abandonné. La cérémonie de clôture eut lieu en décembre 1563.Le concile fut-il surtout, selon l’expression de Leibniz, «un synode de la nation italienne»? À la messe d’ouverture (13 déc. 1545), on ne comptait qu’un Français sur quatre archevêques, qu’un Français et un Allemand sur vingt et un évêques. Le 18 janvier 1562, les pères italiens étaient quatre-vingt-cinq, les espagnols quatorze, les portugais trois, les grecs trois, les autres nationalités – française, allemande, anglaise, néerlandaise, polonaise – n’étant représentées chacune que par un seul membre. Cependant, de nouveaux arrivants gagnèrent Trente en 1562. Les Français finirent par être vingt-sept. Il faut aussi souligner la minceur des effectifs globaux. Alors que trois cents pères environ avaient participé au IIIe concile du Latran et quatre cent quatre au IVe (1215), à Trente il n’y eut jamais plus de deux cent trente-sept votants. Les plus importantes décisions doctrinales du concile, en 15461547 et en 1551 – sur la tradition, le péché originel, la justification, les sacrements –, furent prises par des assemblées qui ne réunirent jamais plus de soixante-douze votants. Or, en 1545, déduction faite des territoires passés à la Réforme, le nombre des évêchés résidentiels en Europe dépassait le demi-millier. Le concile fut peut-être œcuménique en droit; il ne le fut pas en fait. Il exprima surtout la chrétienté méridionale. Toutefois, deux cent cinquante-cinq pères représentant l’ensemble du monde resté catholique signèrent, le 5 décembre 1563, des décrets doctrinaux et disciplinaires qui avaient été établis, souvent quinze ou dix-sept ans auparavant, par d’autres qu’eux-mêmes. Ils assumèrent donc l’ensemble de l’œuvre du concile. Ils le firent avec d’autant plus de conviction qu’entre 1545-1549 et 1562-1563 le personnel conciliaire avait changé, les papes s’étant efforcés de choisir de meilleurs évêques. Le climat religieux et politique s’était pareillement modifié en Europe: l’époque de Philippe II commençait. Les tentatives iréniques avaient fait long feu. Il fallait affirmer.La théologie tridentineDans l’œuvre du concile de Trente on peut distinguer trois niveaux: celui du dogme, celui de la discipline et, enfin, celui des décrets relatifs à la justice ecclésiastique et aux liens entre l’épiscopat et Rome. Ces décrets suscitèrent des réserves de la part des autorités politiques. Il ne plaisait pas aux rois de France et d’Espagne que le pape fût proclamé «évêque de l’Église universelle». Ils entendaient continuer d’interposer leur placet entre Rome et les catholiques de leurs États. Ils désiraient ne rien céder des «libertés gallicanes» ni des «libertés espagnoles» et ne pas voir disparaître les «appels comme d’abus» et les recursos de fuerza . C’est pourquoi les rois de France refusèrent toujours d’intégrer les décisions du concile parmi les lois constitutionnelles du royaume. Quant à Philippe II, il reçut solennellement en juillet 1564 les décrets de Trente, mais avec cette clause significative: «Sous réserve de mes droits royaux.» De son côté, Ferdinand Ier, si bien disposé cependant envers l’Église catholique, empêcha la publication dans ses possessions territoriales de celles des décisions tridentines qui lui parurent toucher aux prérogatives de l’État. En revanche, princes et clergés ne contestèrent pas les décrets qui se rapportaient au dogme et à la discipline et qui allaient expliquer l’importance historique de l’assemblée de Trente. Ils furent, en effet, comme la Réforme protestante, une réponse à une demande pressante de la chrétienté occidentale. Celle-ci ressentait un double besoin: celui d’une clarification doctrinale qui la sécuriserait en mettant fin aux incertitudes théologiques, et celui d’un corps pastoral capable de lui transmettre le message de la foi.Sur le plan doctrinal, le concile mit d’abord l’accent sur la contituité de l’histoire chrétienne, opposant à la «Bible seule» et au «libre examen» des réformés la Bible éclairée d’âge en âge par les traditions, c’est-à-dire «les témoignages des saints pères et des conciles approuvés, le jugement et le consentement de l’Église». Il n’interdit pas de traduire ni de lire l’Écriture en langue vulgaire, mais exigea la référence à la Vulgate «dans les leçons publiques, les disputes, la prédication et les exposés [doctrinaux]». Ce sont les Index de 1559 et 1564 qui proscrivent la lecture de la Bible dans les langues vernaculaires. La théologie protestante avait trouvé son point de départ dans une conception extrêmement dramatique du péché originel. Le concile de Trente affirma contre Luther que, dans Adam, le libre arbitre n’avait pas été «éteint, mais seulement diminué et incliné au mal», et que la concupiscence n’est pas elle-même un péché, mais «un effet du péché». Les discussions sur la justification, le problème le plus débattu du XVIe siècle, suivirent, selon l’ordre logique, celles sur le péché originel. Quarante-quatre congrégations particulières et soixante et une congrégations générales furent consacrées à l’examen de cette question. Compte tenu de la conjoncture religieuse de l’époque, la plupart des canons relatifs à la justification portèrent condamnation des positions protestantes et notamment de celle qui fait de l’homme dénué de libre arbitre le sujet passif de l’action divine: «Si quelqu’un dit que le libre arbitre de l’homme, mû et excité par Dieu, ne coopère aucunement en donnant son assentiment à Dieu qui l’excite et l’appelle [...] qu’il soit anathème.» L’homme n’est donc pas agi par Dieu, qui serait alors responsable du mal comme du bien: «Si quelqu’un dit qu’il n’est pas au pouvoir de l’homme de rendre ses voies mauvaises, mais que c’est Dieu qui opère (par lui) le mal comme le bien [...] qu’il soit anathème.» La prescience de Dieu n’est donc pas la prédestination. Et, parce qu’il n’y a pas prédestination, mais acceptation – ou refus – par l’homme de la justification, les bonnes œuvres comptent aussi pour le salut. Aussi bien les préceptes de Dieu ne sont-ils jamais impossibles à observer. Enfin, puisque la foi est condition nécessaire, mais non suffisante de la justification, le fidèle, contrairement à la doctrine de Calvin, n’est jamais hors de danger d’une chute mortelle, qui, du reste, ne lui fera pas forcément perdre la foi.Une telle doctrine conduit à insister sur les sacrements. Pour Luther, le rite sacramentel, sans valeur propre ni efficacité objective, était la Parole en action et une confirmation du salut donnée à qui le reçoit. Pour l’Église catholique, les jeux n’étant pas faits d’avance, l’homme pouvant se perdre ou se sauver selon l’usage qu’il fera de la grâce, les canaux par lesquels celle-ci coule vers lui demeurent essentiels. Par là se comprend l’insistance du concile sur la théologie traditionnelle du «signe efficace». Il affirma donc que les sacrements «contiennent vraiment, comme la cause contient l’effet, et confèrent la grâce qu’ils signifient, à tous ceux qui ne mettent pas d’obstacle à leur action». Ils ne sont pas des rites extérieurs comme ceux de l’ancienne Loi, ne nourrissent pas simplement la foi (selon l’opinion de Luther), ne sont pas seulement des signes de «christianité» (selon l’opinion de Zwingli). L’assemblée tridentine maintint les sept sacrements et discuta longuement sur l’eucharistie en raison des débats passionnés que le problème de la présence réelle souleva au XVIe siècle. Elle rejeta non seulement la doctrine des sacramentaires (la cène, cérémonie du souvenir) et celle de Calvin (présence réelle mais spirituelle) mais encore la consubstantiation luthérienne (le Christ est dans le pain et le vin comme le feu dans le fer rouge). Elle réaffirma la merveilleuse et unique conversion de toute la substance du pain au corps et de toute la substance du vin au sang» du Christ et, contre tous les protestants, déclara que la messe est bien un sacrifice par lequel le Sauveur continue d’appliquer la vertu salutaire de sa mort à la rémission des péchés.Les réformes disciplinairesAu long des sessions, le concile mena de front la clarification doctrinale et la réforme de l’Église. Le point de départ de celle-ci fut, dès la Ve session, le décret sur la prédication. Donnant implicitement raison à Luther, qui, dans un sermon de 1512, avait protesté contre «le silence organisé sur la parole de Dieu ou son adultération», les pères demandèrent au clergé séculier, à tous les échelons, de «prêcher le saint Évangile de Jésus-Christ». «Si quelqu’un méprise cette obligation, qu’il soit soumis à un châtiment rigoureux.» Seul un corps pastoral rénové pouvait efficacement délivrer aux fidèles le message sacré. S’ensuivirent une série de décisions concernant la réforme du clergé de haut en bas – décisions qui étaient souvent la remise en vigueur de constitutions antérieures non appliquées. Le concile supplia la papauté de s’entourer de cardinaux «de choix», de «placer à la tête des Églises des évêques souverainement bons et compétents», interdit le cumul des bénéfices, décida que les sujets promus à une église cathédrale devraient se faire consacrer évêques dans les trois mois, affirma l’obligation de la résidence contre ceux qui «font toute l’occupation de leur vie d’être continuellement errants et vagabonds en divers cours, ou plongés dans le souci des affaires temporelles». Il rappela aux évêques qu’ils devaient assister tous les trois ans à un synode provincial, tenir tous les ans un synode diocésain et enfin visiter régulièrement leur diocèse.Contrairement à toute attente, l’autorité pontificale sortit renforcée de l’épreuve tridentine. Sur le plan local, il en alla de même de celle de l’évêque. À la fin du Moyen Âge, celui-ci devait s’incliner non seulement devant le patronage des laïcs ou des monastères, mais aussi devant les vacances en cour de Rome, les mandats apostoliques, les droits de prévention et de dévolution, les grâces expectatives, etc. Il se heurtait aux exemptions des religieux, des chapitres, des archiprêtres, sans parler de l’«appel comme d’abus». Le concile voulut donc restaurer le pouvoir de l’évêque, qui fut désormais considéré dans son diocèse comme le «délégué du Siège apostolique» – qualité qui devait lui permettre, du moins en théorie, de triompher des exemptions, y compris l’exemption monastique, la mieux protégée de toutes.L’autorité est ainsi restituée à l’épiscopat afin qu’il puisse reprendre en main un clergé souvent défaillant. On fait alors une obligation à l’évêque de visiter les paroisses de son diocèse et d’y vérifier la résidence des curés. Il est désormais interdit à ceux-ci de s’absenter sans la permission de l’ordinaire. La hiérarchie suspendra les clercs ne portant pas soutane, veillera à l’honnêteté de vie des hommes d’Église, punira les prêtres concubinaires, bannira du culte l’«avarice», l’«irrévérence» et la «superstition», éloignera de l’autel les prêtres «vagabonds et inconnus», ne conférera sacerdoce et charge d’âmes qu’à des ordinands éprouvés. La XXIIIe session qui donna ces directives est surtout célèbre pour avoir décidé la création des séminaires diocésains, «perpétuelles pépinières de ministres pour le culte de Dieu». En fait, les séminaires tridentins d’Italie (à distinguer des séminaires de type français des XVIIe et XVIIIe s.) ne donnèrent pas les résultats escomptés parce qu’ils consistaient dans le rassemblement hétéroclite dans un même collège de tous les candidats au sacerdoce depuis l’âge de douze ans jusqu’à l’ordination.La rénovation catholique ne pouvait s’opérer que si le clergé séculier gagnait en vertu et en science théologique. L’assemblée de Trente ne négligea pas pour autant de réformer religieux et religieuses par un long décret de la XXVe session, qui dit essentiellement que les réguliers devront vivre conformément à leur règle; ne rien posséder en propre; ne pas créer de nouvelles maisons sans la permission de l’ordinaire; ne pas s’éloigner du couvent sans l’accord du supérieur. Les évêques veilleront à la clôture des couvents de moniales. Supérieurs, généraux et abbesses – celles-ci devant être âgées d’au moins quarante ans – seront élus «sans aucune fraude». Des visites régulières auront lieu dans tous les monastères, effectuées soit par le visiteur de l’ordre, soit, à défaut, par l’évêque. Les moniales se confesseront et communieront au moins tous les mois. Elles ne conserveront pas l’hostie dans l’enclos du monastère. Les réguliers se conformeront aux censures de l’évêque et aux fêtes du diocèse. La profession religieuse ne sera faite qu’après un an de noviciat et à seize ans accomplis. L’anathème sera prononcé contre ceux qui contraignent une femme à entrer en religion ou l’en empêchent. Aucun régulier ne pourra demander à quitter l’habit passé un délai de cinq ans après sa profession, ni être transféré dans un ordre moins sévère que le sien. Enfin «ceux qui tiennent actuellement en commande [des monastères] seront obligés, si on ne les a pas pourvus d’un successeur régulier, de faire profession, dans les six mois, dans la religion propre desdits ordres, ou de s’en défaire».Le XXe siècle finissant peut, avec sérénité, dresser le bilan de l’œuvre du concile de Trente. Celui-ci n’est pas responsable de la séparation entre chrétiens romains et chrétiens protestants, le mal ayant été consommé avant le début des travaux. Il donna un nouveau souffle à l’Église catholique, qui connut du milieu du XVIe siècle au début du XVIIIe un extraordinaire dynamisme. Sur le plan doctrinal, sa prise de position majeure fut le refus du serf arbitre luthéro-calvinien et la réhabilitation de la nature humaine. L’art baroque exprima cette confiance retrouvée. En matière disciplinaire, il dressa un constat loyal des maux dont souffrait l’Église et déclencha pour y remédier une action d’une ampleur sans précédent. Enfin, en dépit des routines, des inerties et des oppositions politiques, les décrets tridentins furent assez largement appliqués, de sorte que le visage de l’Église catholique changea. On peut alors se demander si finalement le concile n’a pas été trop important et s’il n’a pas constitué une référence trop contraignante. Figeant le dogme, structurant trop rigidement l’Église romaine, il a gêné à partir du XVIIIe siècle l’insertion catholique dans le monde moderne.
Encyclopédie Universelle. 2012.